Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
LE PARAVENT CHINOIS
Derrière un paravent laqué chinois
Laqué chinois, laqué chinois
La comtesse lave son pékinois
Son pékinois chinois
Un vieux coolie croulant laquais chinois
Laquais chinois, laquais chinois
Obséquieux épongeait le pékinois
Le pékinois chinois
Passant par là le comte hurle en patois
Patois chinois, patois chinois
Pas toi ton frère ni quelqu'un des tiens
Pour laver ce chien chinois
Belle comtesse a pâli sous l'effroi
L'effroi chinois, l'effroi chinois
Les froids chinois pour mon beau pékinois
Mon pékinois chinois
Le comte crie " oh là là quel chinois
Oh là la quel chinois, Oh là la quel chinois
Cours donc coolie pour quérir ce lait froid
Que boit ce pékinois chinois "
Derrière un paravent laqué chinois
Laqué chinois, laqué chinois
Sournois le chinois noie le pékinois
Dans un bol de lait froid
Exotique histoire un vrai drame chinois
Drame chinois, drame chinois
D'un noble couple et d'un laquais sournois
Autour d'un pékinois chinois
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
LES TARTES A LA CREME
Si vous m'aimiez autant chérie ou les tartes à
la crème
Si vous m'aimiez chérie comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant
Ca se passait dans une surprise-partie très chic
Il y avait le colonel le baron le marquis, la fille du marquis, le garçon
du baron
Le garçon du baron disait toujours à la fille du marquis
Chérie chérie chérie
Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant
Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant
La fille du marquis qui était très jolie
mais qui était très sage aussi
Lui répondait toujours, vous êtes un amour laissez-moi donc
finir mon petit-four
Le garçon du baron disait toujours à la fille du marquis
Chérie chérie chérie
Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Que vous avez dans votre assiette en ce moment, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant
Quatre heures du matin tout le monde est parti de la surprise-partie
Seul le garçon du baron au bar boit
Et la fille du marquis elle mange de la crème chantilly Chantilly
Et le garçon du baron bourré dit toujours à la fille
du marquis
Je vous aime
Un petit bonbon fondant, fondant, fondant
Autant
Si vous m'aimiez public comme je vous aime
Oh non vous n'aimeriez plus les chansons tarte à la crème
Si vous m'aimiez public comme je vous aime
Oh non vous n'aimeriez plus les chansons tarte à la crème
Bonbon fondant, bonbon qui fond oui
Bonbon fondant, bonbon qui fond oui
Bonbons qui font qui font qui font
on on on on
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
LE CHEVAL D'OR
Un cheval d'or sur une devanture, ture ture ture
D'une boucherie
Un cheval d'or montrait sa denture, ture, ture, ture
En baillant d'ennui
Une blanche jument à la fière allure, lure
lure lure
Passait le lundi
Toujours si fringante tirant sa voiture, ture ture ture
Devant la boucherie
Notre cheval d'or, cela je vous l'assure, sure sure sure
Car il me l'a dit
Adorait la jument si blanche et si pure, pure pure pure
Avec un brin d'envie
Il aurait bien aimé monter la monture, ture, ture,
ture
Et son cœur d'or frémit
S'il entend le sabot de sa maîtresse future, ture ture ture
Qui de loin hennit
Mais par un mauvais jour, un jour de froidure, dure, dure
dure
Sale jour de pluie
Il coupa devant lui en morceaux sa future, ture ture ture
Le boucher qui rit
Malheureux cheval collé par l'encolure lure lure
lure
Rugit en furie
A mort bourreau boucher, et crac il se démure mure mure mure
Et en tombant l'occit.
Cheval d'or, boucher, jument
dans la sciure iure iure iure
Sur le pavé qui luit
Quel drôle d'endroit pour une sépulture ture ture ture
Et quelle boucherie
Et quelle boucherie
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
LA CONTRESCARPE
Place de la Contrescarpe les clochards dansent en rond
Place de la Contrescarpe ils claquent des talons
Ils ont les pieds gelés, les mains dans leurs poches trouées
Place de la Contrescarpe les clochards dansent en rond
L'été quatre arbres verts, quatre arbres
noirs l'hiver
Tout autour les bistrots bière fraîche ou vin chaud
Mais le vent balaie le givre sur le toit des maisons
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton
Tous à la Contrescarpe tournent en rond.
La musique du vent, ce soir les fait danser
Et le dernier passant passe d'un pas pressé
Puis le car de la police sans sirène ni klaxon
Emballe sur l'heure clochards clochetons
Privilégiés les pauvres passeront la nuit au violon
Mais à la Contrescarpe d'autres clochards dorment en rond
En rond
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
L'AMOUR A LA MOUF
Au vingt quatre de la rue Mouffetard
Où dans un hôtel je logeais le soir
Dans cet hôtel, j'ai trouvé par hasard
L'amour
L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit
Au petit matin tous les jours un trombone
Convaincu de talent nous la jouait bien bonne
De face, de profil il jouait sa chanson
D'amour
L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit
Une porte qui s'ouvre sur le fond du couloir
Une femme noiraude qui traîne son mouflard
Qui traîne son bambin comme on traîne un refrain
D'amour
L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit
Et moi dans mon lit avec elle j'entends
L'épicier d'en bas qui hurle à tout venant
Camemberts pour pas cher la douzaine et le cent
L'argent
L'argent turpitude
L'argent euphorie
L'argent servitude
L'argent pour un lit
L'argent de l'amour
Et l'amour de la vie
Le jour, la nuit
C'est à cause de lui que j'ai perdu ma belle
Le fait n'est pas nouveau la chose est éternelle
Je veux croire pourtant qu'elle m'aimait l'infidèle
D'amour
L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats sont gris
La nuit la nuit la nuit
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
LE PARATONNERRE
Si seulement il y avait du gazon
Deux chèvres et quatre cinq moutons
Je me serais fait pâtre
A Montmartre
Bergère en rouge cotillon
Aimant les airs de mirliton
Je jouerais de la flûte
Sur la Butte
Si le Sacré-Cœur était moins laid
Vu que j'aime le vin blanc plus que le lait
Je serais bon apôtre
A la Pentecôte
Poète aussi j'aurais pu naître
Certif d'études bachot en lettres
Je serais garde-champêtre
Place du Tertre
Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la République
D'un parato-tonnerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé
Les petits poulets se mettraient en boule
Si je dénichais quatre ou cinq poules
Qui joueraient des hanches
Place Blanche
Elles jacasseraient sur le trottoir
Je les couverais du bar-comptoir
Appelé La Cigale
A Pigalle
Si la brise du fond de l'air
M'envoie les embruns de la mer
Je serais capitaine
Sur la Seine
Et si le métropolitain
Sentait le thym le romarin
Je serais chef de gare
A Saint-Lazare
Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la république
D'un parato-tonerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé
Si l'avenue des Champs-Elysées
Brillait comme une voie lactée
J'irais planter ma toile
A l'Etoile
Si fils à papa à millions
Deux ou trois yatchs un avion
Je percherais je vous l'accorde
A la Concorde
Et si le soleil du midi
Daignait sourire sur Paris
Je ferais mon lézard
Sur le Pont des Arts
Roulé dans un manteau de froid
Tel un clodo sans feu ni toit
Je ferais ma grosse daube
Place Maube
Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la république
D'un parato-tonerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé trempé
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
POURQUOI ?
Pourquoi ma belle amie qui chante
Ma grosse douceur, oh ma fraise des bois
Pourquoi m'avoir fauché mes rentes
Tout mon fric de poche et mon petit frère par surcroît
Pourquoi toute la nuit tu chantes
Toute nue sur tous les toits que tu n'aimes que moi
Alors que je t'ai vue dans le jardin de ta tante
Avec un chimpanzé barbu écosser des petits pois
Nenni nenni nenni ma belle amie qui chante
Oh ma sérénité ma statue de bois
Tu n'assiéras plus tes formes imposantes
Sur mon frêle genou qui craquait chaque fois
Pourquoi ma bonne odeur de menthe
Ma fleur de lavande tu as filé trois fois
Avec ce vieux cow-boy aux énormes bacchantes
Qui menait au fouet un manège de chevaux de bois
Pourquoi ma poulette savante
Mon canard muet mon poussin de choix
Quand tu serrais mon cœur entre tes jambes aimantes
J'en sortais moulu pire que purée de pois
Pourquoi ma belle amie qui chante
Ma grosse douceur, ma fraise des bois
Pourquoi m'avoir fauché mes rentes
Tout mon fric de poche et mon petit frère par surcroît
Pourquoi
Chant : Jean-Pierre Suc et Henri
Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux
ON JURE, ON JURE
Au bistrot du chêne vert
Par beau soir d'été par beau soir d'hiver
La belle Margot va toujours chantant
Ses peines et des amours d'antan
On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps
Mon premier amant qu'était de la Villette
En tricot de peau et avec sa bicyclette
M'amenait au printemps guincher dans les guinguettes
Mon premier amant qu'était de la Villette
On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps
Mon gentil marin mon joli capitaine
Des longs cours qui vont jusqu'au bout de la Seine
M'emmena en bateau durant plus d'une semaine
Mon gentil marin mon joli capitaine
On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps
Puis j'ai rencontré un trappeur du Grand Nord
Il était si grand et si beau et si fort
Je ne sais plus très bien qui de nous deux a eu tort
Mais mon beau trappeur s'est rebarré dans le grand nord
On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps
Au bistrot du chêne vert
Par beau soir d'été par beau soir d'hiver
La belle Margot va toujours chantant
Après la pluie vient le beau temps
Le soleil ramène les amours d'antan
Et on jure !