Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

L'ESCADRILLE DES SORCIERES

C'est la panique bucolique
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Les immortelles sur les tombes
Décédées de peur dans le nuit
Feux follets affolés par les bombes
Abasourdis par tout ce bruit

Frissonnantes comme peau de tambour
Toutes sur un pied de pied de guerre
Dans les champs de topinambours
Les taupes sont tapies sous terre
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Tambour du ciel qui bat la charge
Ensourdent les carpes du lac
Les vieilles carpes au ventre large
Au ventre large comme un sac
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Grenouilles grenouillent grenouillettes
Se sont planquées sous le nénuphar
Pour préserver leur famillette
Du vacarme d'un tel chambard
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Toute sotte une sauterelle
Sautille sur place ahurie
Suivant un travers très femelle
Lorsqu'elle a grand'peur elle le crie
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Le coq France et le coq de fer
En un mot le coq du village
A triste mine et drôle d'air
Il les a perdus dans l'orage
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

Les immortelles sur les tombes
Décédées de peur dans le nuit
Feux follets affolés par les bombes
Abasourdis par tout ce bruit

Les croix des tombes se sont signées
Se murmurant tout bas entr'elles
Que si la guerre voulait régner
Elles auraient des sœurs nouvelles
Car

Une escadrille de sorcières
Sur des manches à balai de buis
A bombardé le cimetière
En rangs serrés durant la nuit

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LA LUNE PLEINE

En bas de laine
En bas de soie
La lune pleine
Accouche dans le bois

A la fontaine
Fontaine du roi
La lune pleine
Accouche dans le bois

Je vous parie deux thunes
Que c'est moi le Fernand
Que j'engrossa la lune
Un matin au printemps

Tous les gens de la plaine
Chuchotent sur Fernand
Il a fait des fredaines
Avec la lune au printemps

Jalouse Madeleine
S'est couchée dans l'étang
Pleurez, pleurons la Madeleine
Elle aimait tant son Fernand

Les loups hurlent de peine
Et tous les chiens aboient
Et la lune pleine
Gémit dans le bois

Un peu de peine
Beaucoup de joie
La lune en bas de laine
A mis bas d'un roi

A la fontaine
Fontaine du roi
La lune reine
Se repose et boit

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LA CHOUETTE  

Un rayon de soleil a tué la chouette
La chouette et le chat-huant
Un rayon de soleil en fête
Au matin du printemps

Vous n'entendrez plus jamais sur vos têtes
Leur sinistre hululement
Un rayon de soleil en goguette
A fait taire leur chant

Imaginez donc une idylle
Entre chouette et chat-huant
Aussi farouche que tranquille
Durant plus de cent ans

Pour qu'un petit rayon de soleil tout bête
Un beau matin tue les amants
Un beau matin tue la chouette
La chouette et le chat-huant

L'épervier et le grand duc s'apprêtent
S'apprêtent pour l'enterrement
Les amants ont payé leur dette
Au soleil au printemps

Vous n'entendrez plus jamais la chouette
Qui chantait dans la nuit des temps
Un rayon de soleil tout bête
A fait taire son chant

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LE PARAVENT CHINOIS

Derrière un paravent laqué chinois
Laqué chinois, laqué chinois
La comtesse lave son pékinois
Son pékinois chinois

Un vieux coolie croulant laquais chinois
Laquais chinois, laquais chinois
Obséquieux épongeait le pékinois
Le pékinois chinois

Passant par là le comte hurle en patois
Patois chinois, patois chinois
Pas toi ton frère ni quelqu'un des tiens
Pour laver ce chien chinois

Belle comtesse a pâli sous l'effroi
L'effroi chinois, l'effroi chinois
Les froids chinois pour mon beau pékinois
Mon pékinois chinois

Le comte crie " oh là là quel chinois
Oh là la quel chinois, Oh là la quel chinois
Cours donc coolie pour quérir ce lait froid
Que boit ce pékinois chinois "

Derrière un paravent laqué chinois
Laqué chinois, laqué chinois
Sournois le chinois noie le pékinois
Dans un bol de lait froid

Exotique histoire un vrai drame chinois
Drame chinois, drame chinois
D'un noble couple et d'un laquais sournois
Autour d'un pékinois chinois

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LES TARTES A LA CREME

Si vous m'aimiez autant chérie ou les tartes à la crème

Si vous m'aimiez chérie comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant

Ca se passait dans une surprise-partie très chic
Il y avait le colonel le baron le marquis, la fille du marquis, le garçon du baron
Le garçon du baron disait toujours à la fille du marquis
Chérie chérie chérie

Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant
Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Vous m'aimeriez mieux que les petits bonbons fondants, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant

La fille du marquis qui était très jolie mais qui était très sage aussi
Lui répondait toujours, vous êtes un amour laissez-moi donc finir mon petit-four
Le garçon du baron disait toujours à la fille du marquis
Chérie chérie chérie

Si vous m'aimiez comme je vous aime
Vous m'aimeriez mieux que la tarte à la crème
Que vous avez dans votre assiette en ce moment, chérie
Si vous m'aimiez, si vous m'aimiez autant

Quatre heures du matin tout le monde est parti de la surprise-partie
Seul le garçon du baron au bar boit
Et la fille du marquis elle mange de la crème chantilly Chantilly
Et le garçon du baron bourré dit toujours à la fille du marquis

Je vous aime
Un petit bonbon fondant, fondant, fondant

Autant
Si vous m'aimiez public comme je vous aime
Oh non vous n'aimeriez plus les chansons tarte à la crème
Si vous m'aimiez public comme je vous aime
Oh non vous n'aimeriez plus les chansons tarte à la crème
Bonbon fondant, bonbon qui fond oui
Bonbon fondant, bonbon qui fond oui
Bonbons qui font qui font qui font
on on on on

 


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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LE CHEVAL D'OR

Un cheval d'or sur une devanture, ture ture ture
D'une boucherie
Un cheval d'or montrait sa denture, ture, ture, ture
En baillant d'ennui

Une blanche jument à la fière allure, lure lure lure
Passait le lundi
Toujours si fringante tirant sa voiture, ture ture ture
Devant la boucherie

Notre cheval d'or, cela je vous l'assure, sure sure sure
Car il me l'a dit
Adorait la jument si blanche et si pure, pure pure pure
Avec un brin d'envie

Il aurait bien aimé monter la monture, ture, ture, ture
Et son cœur d'or frémit
S'il entend le sabot de sa maîtresse future, ture ture ture
Qui de loin hennit

Mais par un mauvais jour, un jour de froidure, dure, dure dure
Sale jour de pluie
Il coupa devant lui en morceaux sa future, ture ture ture
Le boucher qui rit

Malheureux cheval collé par l'encolure lure lure lure
Rugit en furie
A mort bourreau boucher, et crac il se démure mure mure mure
Et en tombant l'occit.

Cheval d'or, boucher, jument dans la sciure iure iure iure
Sur le pavé qui luit
Quel drôle d'endroit pour une sépulture ture ture ture
Et quelle boucherie
Et quelle boucherie

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LA CONTRESCARPE

Place de la Contrescarpe les clochards dansent en rond
Place de la Contrescarpe ils claquent des talons
Ils ont les pieds gelés, les mains dans leurs poches trouées
Place de la Contrescarpe les clochards dansent en rond

L'été quatre arbres verts, quatre arbres noirs l'hiver
Tout autour les bistrots bière fraîche ou vin chaud
Mais le vent balaie le givre sur le toit des maisons
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton
Et tourne le noir borgne, l'arabe et le breton
Tous à la Contrescarpe tournent en rond.

La musique du vent, ce soir les fait danser
Et le dernier passant passe d'un pas pressé
Puis le car de la police sans sirène ni klaxon
Emballe sur l'heure clochards clochetons
Privilégiés les pauvres passeront la nuit au violon
Mais à la Contrescarpe d'autres clochards dorment en rond
En rond

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

L'AMOUR A LA MOUF

Au vingt quatre de la rue Mouffetard
Où dans un hôtel je logeais le soir
Dans cet hôtel, j'ai trouvé par hasard
L'amour

L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit

Au petit matin tous les jours un trombone
Convaincu de talent nous la jouait bien bonne
De face, de profil il jouait sa chanson
D'amour

L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit

Une porte qui s'ouvre sur le fond du couloir
Une femme noiraude qui traîne son mouflard
Qui traîne son bambin comme on traîne un refrain
D'amour

L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats la nuit
La nuit

Et moi dans mon lit avec elle j'entends
L'épicier d'en bas qui hurle à tout venant
Camemberts pour pas cher la douzaine et le cent
L'argent

L'argent turpitude
L'argent euphorie
L'argent servitude
L'argent pour un lit
L'argent de l'amour
Et l'amour de la vie
Le jour, la nuit

C'est à cause de lui que j'ai perdu ma belle
Le fait n'est pas nouveau la chose est éternelle
Je veux croire pourtant qu'elle m'aimait l'infidèle
D'amour

L'amour turpitude
L'amour euphorie
L'amour habitude
L'amour dans un lit
L'amour dans des draps
Des draps blancs qui sont gris
Comme tous les chats sont gris
La nuit la nuit la nuit

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LA GARGOUILLE

Une gargouille est en chômage
Car ce jour le ciel est bleu
Et qu'elle a métier de cracher l'orage
Quand il pleut, quand il pleut

Du haut des tours de Notre Dame
Voyant la Seine couler
Notre gargouille tout feu tout flamme
S'y est jetée, s'y est jetée

Pêcheur pêchant sur l'autre rive
A son hameçon l'a accrochée
Alors qu'elle allait à la dérive
L'a remontée, l'a remontée

Non moi je ne mange pas de la gargouille
Jour de carême ni vendredi
Non non non moi je ne mange pas de la gargouille
Il la jette son chat l'a pris

Le matou matois m'as-tu vu
Un gros chat roux de pure race
Met la gargouille vermoussue
Dans sa besace, dans sa besace

Non moi je ne mange pas de la gargouille
Dit l'animal plein de mépris
Non non non moi je ne mange pas de la gargouille
Mais j'en tirerai un bon prix

Le malin matou met en vente
La gargouille à l'hôtel Drouot
Les marchands entre deux gueulantes
Tiennent ce propos, tiennent ce propos

Non nous ne mangeons pas de la gargouille
Jour de carême ni vendredi
Non non non non nous ne mangeons pas de la gargouille
Vendue par un mistigri

Elle était née au moyen-âge
Du ciseau d'un sculpteur barbu
Un jeune sculpteur en rodage
Ici l'a vue, ici l'a vue

Oui moi je mangerai de la gargouille
Jour de carême et vendredi
Oui oui oui, moi je mangerai de la gargouille
Et j'en mangerai toute ma vie

La gargouille fait bon ménage
Avec son sculpteur amoureux
Laissons-les sur leur bleu nuage
Ils sont heureux, ils sont heureux
Ils sont heureux

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

TRAINE-FLEMME

Traîne-flemme s'en va sur la plage
Traîne-flemme l'ahuri du village
En évitant le crabe mou
En évitant les requins fous

La lame lèche son orteil gaulois
La lame lèche son mollet de roi
Son nombril assied le soleil
Sa tignasse balaie le ciel

Bernard l'ermite l'invite
A venir prendre un pot chez lui
Et la termite lui débite
Bonnes histoires du midi

Mais Traîne-flemme s'en va sur la plage
Traîne-flemme l'ahuri du village
En évitant le crabe mou
En évitant les requins fous

Et dans sa tête ses yeux sont si clairs
Et dans sa tête, à travers ses yeux clairs
On peut voir le fond de la mer
Neptune le serpent des mers

Le vent d'orage, très fort
Remue la plage gifle le vieux port
Le flot sauvage, plus fort
Pour le noyer fait des efforts

Mais Traîne-flemme s'en va sur la plage
Traîne-flemme l'ahuri du village
En évitant le crabe mou
En évitant les requins fous

L'algue marine meurt toute mouillée
L'ancre marine gît toute rouillée
Sur le vieux port le phare luit
Il n'est pas très loin de minuit

La fée des dunes je crois
Mon dieu quelle lune vous me chantez là
La fée des dunes je la vois
La fée des dunes l'appela

Mais Traîne-flemme sans remord ni bagage
Traîne-flemme part dans les nuages
En laissant là le crabe mou
En laissant là les requins fous

Sur les étoiles de la voie lactée
Sur les étoiles il joue à cloche-pied
Au revoir l'ami si tu reviens
Adieu si tu t'y trouves bien

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LE CLODO DES TOITS

Dans une mansarde au blanc d'Espagne
Je t'ai eu deux ans pour compagne
Et pour horizon les toits
Le ciel bleu les nuages et toi

Par un matin de soleil pâle
Je te ramenais la becquée
J'ai ouvert avec la clé
Dans le coin il y avait toujours tes malles

Si du sixième ciel dans la rue
Tu étais tombée je l'aurais su
La concierge t'aurait vue
Pour sûr sur les toits t'es perdue

Je suis devenu le clodo des toits
L'ami des matous de gouttière
Fin fumiste et par surcroît
Le raccommodeur de verrières

Les toits c'est grand comme les déserts
Le même soleil et le même air
Il y a plus d'eau quand il pleut pas
Sur les toits sur les toits

Toi qui a pas de boussole dans la tête
Tu as dû virer comme girouette
Au gré du vent le plus fort
Vent de la mer ou vent du nord

Je te vois bel ange fantasque
A cheval sur une bourrasque
Dans les bras d'un séraphin
Qui d'amour terrestre avait faim

Jaloux d'un ange vous voulez rire
J'eus mieux aimé pour tout vous dire
La trouver le lendemain
Dans la mansarde du voisin

Je me suis fait clodo pour toi
Sur les toits de la terre entière
Fin fumiste et par surcroît
Le raccommodeur de verrières

 


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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LE PARATONNERRE

Si seulement il y avait du gazon
Deux chèvres et quatre cinq moutons
Je me serais fait pâtre
A Montmartre
Bergère en rouge cotillon
Aimant les airs de mirliton
Je jouerais de la flûte
Sur la Butte

Si le Sacré-Cœur était moins laid
Vu que j'aime le vin blanc plus que le lait
Je serais bon apôtre
A la Pentecôte
Poète aussi j'aurais pu naître
Certif d'études bachot en lettres
Je serais garde-champêtre
Place du Tertre

Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la République
D'un parato-tonnerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé

Les petits poulets se mettraient en boule
Si je dénichais quatre ou cinq poules
Qui joueraient des hanches
Place Blanche
Elles jacasseraient sur le trottoir
Je les couverais du bar-comptoir
Appelé La Cigale
A Pigalle

Si la brise du fond de l'air
M'envoie les embruns de la mer
Je serais capitaine
Sur la Seine
Et si le métropolitain
Sentait le thym le romarin
Je serais chef de gare
A Saint-Lazare

Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la république
D'un parato-tonerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé

Si l'avenue des Champs-Elysées
Brillait comme une voie lactée
J'irais planter ma toile
A l'Etoile
Si fils à papa à millions
Deux ou trois yatchs un avion
Je percherais je vous l'accorde
A la Concorde

Et si le soleil du midi
Daignait sourire sur Paris
Je ferais mon lézard
Sur le Pont des Arts
Roulé dans un manteau de froid
Tel un clodo sans feu ni toit
Je ferais ma grosse daube
Place Maube

Mais voyez-vous moi je m'en fous, je suis paratonnerre
Perché sur la tour Eiffel
Je pique la fesse de l'éternel
Qui s'y frotte s'y pique
Telle est la république
D'un parato-tonerre acéré en acier trempé trempé
Oui d'un paratonnerre acéré en acier trempé trempé

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

LE CŒUR DE PARIS

Et moi assis sur le cœur de Paris
Place du parvis, place du parvis
Et moi assis sur le cœur de Paris
Ventre content et l'œil ravi

Grand bonjour Notre Dame la reine
La tête sur un coussin de ciel
Et les pieds trempés dans la Seine
Tu te dores au soleil

Et moi assis sur le cœur de Paris
Place du parvis, place du parvis
Et moi assis sur le cœur de Paris
Ventre content et l'œil ravi

Les touristes curieux badauds
L'œil mécanique sur leur nombril
Tirent à tire larigot des photos
Souvenirs plus faciles

Et moi assis sur le cœur de Paris
Place du parvis, place du parvis
Et moi assis sur le cœur de Paris
Ventre content et l'œil ravi

Sur les berges de la Seine
Les amoureux sont passés, passeront
Les heures les jours les semaines
Pas mal d'eau sous les ponts

Et moi assis sur le cœur de Paris
Place du parvis, place du parvis
Et moi assis sur le cœur de Paris
Ventre content et l'œil ravi

 

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

POURQUOI ?

Pourquoi ma belle amie qui chante
Ma grosse douceur, oh ma fraise des bois
Pourquoi m'avoir fauché mes rentes
Tout mon fric de poche et mon petit frère par surcroît

Pourquoi toute la nuit tu chantes
Toute nue sur tous les toits que tu n'aimes que moi
Alors que je t'ai vue dans le jardin de ta tante
Avec un chimpanzé barbu écosser des petits pois

Nenni nenni nenni ma belle amie qui chante
Oh ma sérénité ma statue de bois
Tu n'assiéras plus tes formes imposantes
Sur mon frêle genou qui craquait chaque fois

Pourquoi ma bonne odeur de menthe
Ma fleur de lavande tu as filé trois fois
Avec ce vieux cow-boy aux énormes bacchantes
Qui menait au fouet un manège de chevaux de bois

Pourquoi ma poulette savante
Mon canard muet mon poussin de choix
Quand tu serrais mon cœur entre tes jambes aimantes
J'en sortais moulu pire que purée de pois

Pourquoi ma belle amie qui chante
Ma grosse douceur, ma fraise des bois
Pourquoi m'avoir fauché mes rentes
Tout mon fric de poche et mon petit frère par surcroît
Pourquoi

 


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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

ON JURE, ON JURE

Au bistrot du chêne vert
Par beau soir d'été par beau soir d'hiver
La belle Margot va toujours chantant
Ses peines et des amours d'antan

On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps

Mon premier amant qu'était de la Villette
En tricot de peau et avec sa bicyclette
M'amenait au printemps guincher dans les guinguettes
Mon premier amant qu'était de la Villette

On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps

Mon gentil marin mon joli capitaine
Des longs cours qui vont jusqu'au bout de la Seine
M'emmena en bateau durant plus d'une semaine
Mon gentil marin mon joli capitaine

On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps

Puis j'ai rencontré un trappeur du Grand Nord
Il était si grand et si beau et si fort
Je ne sais plus très bien qui de nous deux a eu tort
Mais mon beau trappeur s'est rebarré dans le grand nord

On jure, on jure, on jure
Et quand on jure
On jure toujours éternellement
Ca dure, ça dure
Ce que ça dure
Et quand ça dure ça dure pas très longtemps

Au bistrot du chêne vert
Par beau soir d'été par beau soir d'hiver
La belle Margot va toujours chantant
Après la pluie vient le beau temps
Le soleil ramène les amours d'antan
Et on jure !

 

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Chant : Jean-Pierre Suc et Henri Serre
Guitare : Jean-Pierre Suc
Trombone : Gaston Balenglow
Contrebasse : Henri Droux

FEND LA BISE ET BRISE LE VENT

Fend la bise et brise le vent
A cheval sur jument grise
Sans armes argent ni valise
Cœur ravi ventre content

Adieu les labours des champs
La ferme paternelle
Les barbelés les chiens méchants
Le gros rire d'Adèle

Fi du code des grand'routes
Les lois d'ici bas
Que voulez-vous qu'on en foute
Quand on n'y croit pas

Prendrons le sentier perdu
Où grince la cigale
Où les mûres ont la vertu
De calmer la fringale

Et toute la journée
Dans la pleine garrigue
L'ami corbeau blanc
Le ramasser des figues

La vieille jument
Etait libre à présent
De faire un régal de froment

Premiers gens qu'il rencontrèrent
Feu flambant tous militaires
L'œil tordu la bouche amère
Cherchaient le sentier de la guerre

Et vous là haut les deux lascars
Avez-vous vu les ennemis
Le corbeau blanc qu'était bavard
Dit ici la guerre est finie

Prenez le chemin de la Mecque
Attaquez du pied droit
Montez jusqu'aux calendes grecques
Ils sont à cet endroit

Et fend la brise et brise le vent
Avant qu'on ne les mobilise
Laissent en plan le régiment
S'en vont bouffer cerises

Et couchés dans les prés
Admirent libellules
Qui toute la journée
Soufflent de belles bulles

Et l'ami corbeau blanc
Parle à la jument
Du soleil de la pluie du beau temps

Voulant purger l'humanité
Un jeune moine austère
Prêche du haut d'un monastère
Buvez mon thé de vérité

Tout beau dit le corbeau
Nous trouverions plus catholique
Un verre de vin nouveau
A votre tisane colique

La vérité nous l'avons vue
Toute nue sans sandales
Bergeronnette aux pieds menus
A la frimousse sale

Et fend la bise et brise le vent
Avant qu'on ne les convertisse
Chantent en chœur la clé des champs
Que le mérinos pisse

Fend la bise et brise le vent
A cheval sur jument grise
Sans argent et sans valise
Cœur ravi ventre content
Cœur ravi ventre content

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